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Haute fréquence ou basse fréquence ?

  • ccormierorientatio
  • 14 juil. 2022
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 juil. 2022


Rassurez-vous, je ne parlerai pas ici de fréquence cardiaque, je préfère laisser ça aux experts. J’aimerais plutôt vous parler de fréquence que je rattache au sens de nos choix. C’est l’expression que j’ai choisi d’utiliser pour vous parler d’alignement professionnel et personnel. Eh vous! sur qu’elle fréquence êtes-vous actuellement? Il n’y a pas si longtemps, je me situais plutôt en basse fréquence et ce depuis déjà un certain temps. Heureusement pour moi, cela à changé depuis et les différences sont notables croyez-moi ! Élément à retenir, que l’on soit en haute ou en basse fréquence, ce n’est jamais acquis et ce n’est pas non plus un but à atteindre. C’est davantage un «mindset» associé à un travail d’introspection sur soi pour mieux se connaître et en apprendre davantage sur son pourquoi, pourquoi je le fais, pourquoi je choisis la haute fréquence. La fameuse quête de sens que l'on veut retrouver dans nos choix professionnels mais aussi dans nos choix de vie personnels. Afin de mieux saisir l’importance de se retrouver en haute fréquence je me dois avant tout de définir son pôle opposé, celui de la basse fréquence, zone ou beaucoup de gens se retrouvent.


Basse fréquence (BF) = P+S+R


Comment peut-on savoir que l’on se retrouve en basse fréquence? Parce que rapidement dans cette zone on fait face au P pour peur mais aussi pour résistance. La peur c’est aussi l’histoire qu’on se raconte concernant ce qui pourrait potentiellement arriver et qui finalement n’arrive presque jamais. En basse fréquence on a peur. Peur d’être jugé, peur de décevoir, peur de l’inconnu, peur de se tromper, peur de perdre nos acquis etc. Bref vous avez compris le principe. La peur est fort utile diront certains et c’est vrai. Elle est là pour nous aviser d’un danger imminent, elle peut nous sauver la vie. Toutefois, ironiquement elle peut aussi nous paralyser et nous freiner dans notre passage à l’action. En base fréquence on est incapable de laisser aller le qui je crois être pour le qui je suis vraiment. Dans ce type de fréquence, la peur domine et la souffrance est bien présente. On n’a qu’à regarder le nombre croissant et alarmant de gens qui vivent ou s’exposent à l’essoufflement professionnel ou en encore qui font du présentéisme au travail.


Cela m’amène à vous parler de la deuxième composante de la basse fréquence, le S pour sécurité. La sécurité qui telle une ancre de bateau nous maintien bien en place malgré les vagues et le courant qui tente de nous porter ailleurs. Elle nous empêche aussi de voguer vers d’autres horizons plus ou moins incertains. Cette sécurité, qui est souvent signe de confort mais derrière laquelle se cache la souffrance que l’on veut éviter. La sécurité c’est ce qu’on connait et qui nous rassure comme nos compétences, nos expériences, nos acquis souvent rattachés à notre statut professionnel et ce pourquoi on est reconnu au travail (type d’emploi, secteur d’emploi etc.). Le problème ici et il est non négligeable, c’est que notre sécurité même si elle nous réconforte par moment, nous empêche de déterminer quel est notre plein potentiel. Elle n’est le reflet que de ce que nous savons faire et non de ce que nous sommes capables réellement d’accomplir (ce que certains appellerons aspirations ou plein potentiel). Croyez-moi, cette fausse sécurité peut nous faire perdre bien du temps (presque 8 ans dans mon cas). Lorsque l’on est collé sur l’arbre on ne voit plus la forêt, et donc une moins bonne vision d'ensemble.


Ceci m’amène à vous parler du troisième et dernier élément de la basse fréquence le R pour répétition. Si la répétition peut s’avérer très positive dans l’acquisition d’une compétence, c’est un peu différent lorsqu’il s’agit de basse fréquence, surtout si on répète toujours les mêmes actions et qu’elles nous ramènent toujours à notre point de départ (frustrations, fatigue, découragement, démotivation). Pour certain ce sera changer plusieurs fois d’emploi et toujours demeurer insatisfait. Pour d’autres c’est de mettre en évidence les mêmes compétences dans un curriculum vitae pour être engagé pour le même type de poste parce que c’est ce que vous savez faire ou ce que vous avez toujours fait. Ce ne sont là que quelques exemples parmi tant d’autres. STOP! Vous tournez en rond. Ok! Je tourne en rond mais qu’est-ce que je fais maintenant? J’y arrive. Nous allons à ce moment-ci, aborder la haute fréquence. La haute fréquence c’est la voie qu’emprunte les gens comme le dit l’expression populaire qui sont sur leur X, en fait ils ne sont pas sur leur X car leur X est en constant déplacement car en haute fréquence on n’est pas statique. On se fixe des buts et des objectifs qui évoluent dans le temps. Ces gens dont les yeux s’illuminent lorsqu’ils vous parlent de leur travail, dont l’énergie est contagieuse, pour qui les vacances sont un bonus et non un but à atteindre pour tenter de récupérer et recharger les batteries qui sont parfois décharger depuis fort longtemps.


Haute Fréquence (HF)= C+I+A


La haute fréquence zone à laquelle nous devrions tous aspirer mais qui semble tellement inaccessible pour beaucoup de travailleurs. Pourquoi? Parce qu’en haute fréquence, on ne travaille pas uniquement son projet professionnel, on travaille sur soi (introspection) et cela fait toute la différence. Débutons avec le C. Le C c’est pour le courage. Le courage en haute fréquence c’est avancer un pas à la fois malgré les papillons et la peur au ventre. C’est croire en soi, alors que certaines personnes de notre entourage veulent nous ramener dans le droit chemin qui pour beaucoup fait référence à la sécurité et à tout ce qu’on perdra si on quitte notre emploi par exemple. C’est renoncer à des acquis qu’on a durement gagné : le fonds de pension, les vacances, le salaire etc.) et par lesquels on définit bien souvent notre réussite. Le courage c’est par moment avoir l’impression de sauter dans le vide mais en même temps de se sentir vivant. Comme le dit si bien le préparateur mental des médaillés olympiques Mikaël Kingsbury et Maxence Parrot, Jean-François Ménard, « le plaisir de faire ce qu’on aime doit prendre plus de place que la pression d’échouer ou de performer ». Le courage en haute fréquence, ce n’est pas résister ou subir le changement ce qui rapidement peut nous amener en basse fréquence. Comme le dit si bien mon mentor et coach Martin Latulippe, c’est dansé avec lui, suivre le courant plutôt que de tenter d'y résister (ce qui beaucoup plus épuisant).


Passons à la deuxième composante de la haute fréquence le I pour incertitude. L’incertitude, en haute fréquence, c’est accepter pour certains de prendre le chemin difficile. Pour d’autres, c’est parfois marcher à l’aveugle dans un chemin que l’on n’a jamais emprunté ou encore qui n’existe pas et ne pas savoir où il va nous mener. Inconfortable n’est-ce-pas ? Pourtant c’est le lot de bien des gens qui se retrouvent en haute fréquence et qui veulent développer leur potentiel qu’ils soient entrepreneur, dirigeant, gestionnaire ou encore salarié. Les gens en haute fréquence ont eu aussi des moments de doute et de découragement mais se relèvent car ils savent pourquoi ils le font. Le principe étant que l’on doit apprécier le processus (le chemin) en haute fréquence et non uniquement la destination soit le but que l’on s’est fixé ou le résultat escompté. Lorsque les choses deviennent confortables c’est qu’il est peut-être temps d’identifier de nouveaux projets ou encore des défis à relever. Être en haute fréquence, c’est changer notre attitude. Au lieu de regarder les obstacles qui nourrissent notre sécurité, il faut le regarder sous l’angle des opportunités, car il faut se le dire c’est souvent notre attitude, notre façon d’aborder un problème qui pose un problème et non le problème en soi.


Je compléterai avec le troisième élément que l’on retrouve en haute fréquence le A pour action. Dans sa forme la plus simple cela semble assez évident mais dans la pratique combien difficile. C’est le fameux premier pas, celui que l’on craint bien souvent mais qui procure du soulagement surtout. Celui qui nous fait quitter définitivement ce que je nomme la zone «yoyo» celle ou une journée on est prêt à tout quitter et déplacer des montagnes et l’autre ou on se dit que ce n’était qu’un moment de folie passagère (zone très énergivore) pour tous ceux et celles qui ont un questionnement professionnel. En haute fréquence on passe à l’action et chaque action compte aussi petite soit-elle, car elle nous fait avancer dans la bonne direction. Pourquoi? car on est capable d’y attacher un sens malgré les doutes, les peurs, la fébrilité. En hautes fréquence on accepte de faire des actions imparfaites, de commettre des erreurs, de se montrer vulnérable. Cela veut aussi dire tenter d’être imperméable au jugement des autres difficile mais combien valorisant, car de chaque action nous retirons de la fierté, des apprentissages et du sens.


Mise en garde. De l’extérieur tout peut semblé facile pour les gens en haute fréquence. Ils adorent leur travail et semblent pleinement satisfait et de façon générale ont du succès. Toutefois, si la réussite est importante pour eux au même titre que les gens se retrouvant en basse fréquence, c’est la quête de sens qui prédomine et qui les amènent à passer à l’action, non les facteurs externes à l’emploi tel que le statut, le salaire etc. Vous vous reconnaissez dans la haute fréquence? Si oui bravo poursuivez dans cette voie. Pour ceux qui se reconnaissent en basse fréquence la bonne nouvelle c’est que vous en êtes maintenant conscient et qu’il existe des ressources, des moyens et des outils pour faire votre premier pas vers la haute fréquence.

 
 
 

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